L’abri chevaux fait partie des équipements importants pour l’hébergement des chevaux en extérieur. Aucune norme n’existe pour définir les points importants concernant l’abri chevaux, que ce soit à propos de la sécurité des chevaux, de la robustesse ou de la solidité de l’abri. Cela représente donc un réel challenge de s’y retrouver dans une offre de produits assez pléthorique, mais aussi hétéroclite. Nous allons donc énoncer tous les points qui rentrent en compte dans la construction d’un abri bois de qualité. Cela inclut notamment la conception, la mise en œuvre et les services importants qui l’accompagnent. On vous dit tout !

La qualité du bois

Comme elle conditionne sa durée de vie, c’est un point critique. On définit les classes d’emploi du bois par rapport à leur usage. Pour ce qui nous intéresse, dans cette classification, on différencie :

  • la classe III qui définit les bois en contact avec l’eau et les intempéries, mais pas avec le sol.
  • La classe IV qui définit un emploi du bois en contact avec l’eau et le sol. Cela sous-entend que le bois sera soumis aux attaques des champignons xylophages.
bois traité
L'abreuvement des chevaux au pâturage

Le bardage d’un abri pour chevaux entrera tôt ou tard en contact avec les éclaboussures de terre dues à la pluie ou aux pieds des chevaux. Mieux encore, il entrera en contact avec les déjections des chevaux qui se montrent encore plus corrosives. C’est pourquoi la classe d’emploi minimum recommandée est la classe IV. Seuls les bois de châtaigner et de robinier (faux acacia) font naturellement partie de la classe IV. Le pin sylvestre ayant subi le bon traitement est également employé en classe IV. Le douglas non-traité s’emploie en classe III. Le recours à un organisme certifié indépendant pour garantir la qualité des traitements est le seul moyen dont dispose l’acheteur pour garantir la qualité du bois pour son emploi. Cela fait donc partie des points majeurs à vérifier lors d’un achat.

Les ennemis du bois sont donc la terre et la stagnation d’eau. Pour s’en préserver, vous avez la possibilité d’isoler les poteaux du sol par l’emploi de platines métalliques galvanisées qui surélèvent les pieds de poteaux. Il en existe une large gamme qui surélèvent plus ou moins haut l’abri. Elles peuvent parfois être réglables pour corriger une maçonnerie de la dalle ou des pieds de poteaux qui ne serait pas parfaitement plane.

La conception de l’abri chevaux

Les dimensions de votre abri bois

C’est le premier point important : l’abri doit être proportionné aux chevaux qu’il va abriter. La hauteur de l’abri devra permettre aux chevaux de ne pas s’y cogner la tête. Un cheval d’1m65 debout en posture d’observation à la nuque à environ 2m10. Il est donc important qu’un abri ne propose pas de toiture à moins de 1m30 pour se ménager une marge de sécurité. On prendra en compte la hauteur du sol fini sous l’abri pour garantir ce minimum de hauteur. Pas besoin d’aller très au-delà, car les chevaux au parc sont souvent calmes et risquent peu de se cogner au plafond.

Les proportions de l’abri sont importantes pour ne pas qu’un cheval s’y fasse coincer par ses congénères. Un abri devra toujours être plus large que profond. On évitera les abris de 4×4 et on réservera ceux de 3×3 aux groupes de 2 poneys. De manière générale, si l’on veut que les chevaux s’y abritent, il faut prévoir environ 8 à 10 m² par individu.

La conception d’assemblage

Évidemment, le dimensionnement des poteaux de structure compte parmi les critères les plus visibles. Plus leur section est importante, plus ils sont robustes. La qualité de l’assemblage avec le reste de la structure tient également un grand rôle. En effet, des découpes effectuées selon des notes de calcul rigoureuses et une visserie de qualité et correctement dimensionnée augmentent la solidité de l’abri chevaux. Il faut pour ces points plus subtils faire confiance aux bureaux d’études des constructeurs sérieux.

Un point souvent ignoré concerne le bardage. On distinguera les abris chevaux économiques peu robustes bardés d’une vêture non-structurelle. Elle se compose uniquement de planches clouées sur les poteaux de l’abri. Si elles protègent du vent, elles ne participent pas à la solidité de l’abri. A contrario, les abris plus robustes se composent de madriers rainurés bouvetés. Ces derniers sont solidaires entre eux d’une part, mais aussi solidaires des poteaux dans les rainures desquels ils viennent se glisser à chaque extrémité. Cela participe à la solidité de l’ensemble à la manière des murs porteurs d’une maison. Les madriers font traditionnellement 44 mm contre 22 pour les planches de bardage.

La toiture est le dernier point de conception de l’abri

Elle se compose de bac acier en entrée de gamme. Il pourra avantageusement être traité anti-condensation ou isolé pour améliorer le confort des chevaux. La toiture fibrociment représente une solution pour les montées en gamme. Pour répondre à des considérations esthétiques ou réglementaires, des imitations tuiles sont utilisables.

Le service

En dehors du respect des délais et de la ponctualité du transport, les services qui accompagnent l’abri sont primordiaux. Le conseil sur le choix de l’abri en fonction du gabarit et du nombre de chevaux est important, le site d’installation l’est tout autant. Le bureau d’étude devra apporter une expertise particulière pour les abris chevaux implantés en zones méthodologiquement sensibles comme les zones de montagne régulièrement soumises à des niveaux d’enneigement important ou les zones exposées à des vents forts. Les notes de calcul des structures doivent répondre à ces contraintes spécifiques.

La pose est évidemment un point clé dans la durée dans le temps d’un abri. Si l’on n’est pas bricoleur, mieux vaut parfois avoir recours à un professionnel dont le savoir-faire permet de garantir une installation impeccable. En effet, même idéalement conçu, un abri mal monté va rapidement pencher et se tordre sous les effets du vent et du séchage du bois.

Enfin, le service comprend aussi les conseils d’implantation. Ils doivent tenir compte d’une part des spécificités de la parcelle, de son environnement, du type de chevaux hébergés et de l’activité générale de la structure. Il n’est pas rare de constater que parce qu’ils ont été implantés de façon insuffisamment pertinente, des abris sont totalement boudés par les chevaux qui préfèrent rester en plein soleil ou à la pluie. Des notions d’éthologie sont donc appréciables pour anticipe les zones d’implantation qui génèreront plus de fréquentations dans l’abri. Enfin, l’implantation de l’abri chevaux par rapport aux autres points d’intérêt de l’espace de vie des chevaux en conditionnera également sa juste utilisation.

Le mot de la fin sur l’abri chevaux…

L’absence de règles et de références en matière de qualité d’abris chevaux laisse le porteur de projet dans l’embarras au moment de faire son choix. Un ensemble de considérations techniques est cependant à rassembler pour garantir la qualité et la robustesse d’un abri. En plus de ces considérations purement techniques, la notion de service est importante à prendre en compte depuis la pose jusqu’aux choix d’implantation afin que l’abri chevaux soit utilisé par les chevaux et qu’ils en tirent une réelle amélioration de leur confort et de leur bien-être.