Janvier et février sont les mois les plus froids de l’année. Globalement, le cheval est naturellement bien équipé pour résister au froid. Son poil d’hiver est bien isolant et il peut augmenter son temps d’ingestion, notamment de fourrage, pour disposer de l’énergie nécessaire au maintien de sa température corporelle. Les équipements équestres sont eux, plus sensibles au gel, notamment ceux qui font intervenir l’eau. Il est donc important d’en tenir compte et d’apporter les solutions techniques adéquates pour sécuriser l’abreuvement et maintenir la possibilité d’utilisation des sols équestres.

L’abreuvement des chevaux en hiver:

Dans les installations insuffisamment protégées contre le froid, si le gel génère des corvées d’eau, le dégel révèle les points du réseau d’eau qui n’étaient pas suffisamment protégés en générant des fuites particulièrement pénibles. Pour pouvoir maintenir le travail des chevaux, leur bien-être ainsi que les activités de l’écurie ou du club, mieux vaut anticiper. Des solutions antigel et/ou isothermes, avec ou sans électricité, existent pour toutes les configurations d’hébergement de chevaux.

Prévention du gel des sols équestres

Un sol équestre gelé est évidemment dangereux mais il occasionne également des dommages collatéraux : perte de chiffre d’affaire pour cause de cours annulés, déception voire mécontentement des propriétaires qui ne peuvent pas monter à cheval, engorgement des manèges et surutilisations. Il majore aussi le risque de blessures et de coliques pour les chevaux qui restent en confinement prolongé au box ou encore le risque de chute pour les cavaliers montant des chevaux chauds et pressés de se défouler.

Il est donc important de mettre en place des mesures de prévention pour éviter que les sols équestres ne deviennent impraticables :

Plusieurs paramètres influencent la gélivité des sols : évidemment la façon de les arroser, mais aussi leur rétention d’eau naturelle et la façon de les travailler.

  • De manière générale, par temps de gel, les revêtements synthétiques et les sables fibrés se gèrent plus facilement que les sables purs.
  • En hiver, on recommande logiquement de limiter la quantité d’eau par arrosage. Le sol séchant moins vite, on procédera par arrosages moins intenses, quitte à être plus fréquents pour permettre de mieux réguler l’hygrométrie du sol.
  • On travaillera différemment un sol de manège d’un sol de carrière.
    • Pour une carrière, à l’annonce d’une pluie, on cherche à compacter le sol pour que l’eau ne pénètre pas la couche de travail mais soit majoritairement évacuée par ruissellement. A l’inverse, si on annonce du gel, mieux vaut décompacter le sol pour éviter qu’il ne prenne en masse. Ainsi, même gelé en surface, il sera praticable quitte à repasser la herse pour l’assouplir avant de monter.
    • Pour un manège, on cherchera plutôt la souplesse donc un travail régulier de décompactage est préconisé

Il est important de disposer de l’outil adapté avec tous les réglages nécessaires.

Bref, bien équipé contre le gel, une écurie est en mesure d’assurer un service constant, le bien être des chevaux et leur préparation optimale pour la saison de compétition qui arrive très vite. Pour ne pas rester gelé, il faut anticiper !

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