Dire que la révolution numérique touche également le monde du cheval relève de l’enfoncement de porte ouverte. En effet, à l’instar du reste de notre vie, à peu près tous les équipements qui peuvent l’être sont aujourd’hui connectés pour apporter quantité de services et d’information tant aux éleveurs qu’aux cavaliers ou aux vétérinaires. Bien qu’elle ait mis du temps à trouver sa place en France, l’écurie active a sans doute été une des premières solutions connectées du monde du cheval puisque son apparition date d’il y a une vingtaine d’années. Qu’apporte-t-elle de différent des autres applications ?

Les services numériques du milieu du cheval

Comme souvent, c’est le secteur marchand qui voit se développer précocement les initiatives innovantes. Dans le milieu du cheval, les sites de ventes de chevaux se sont rapidement développés, passant au début de la petite annonce à un service très complet aujourd’hui comme SHF vidéo pour aider à la commercialisation des jeunes chevaux de sport. Ensuite, ce sont tous les services qui ont vu se développer des offres en ligne comme des logiciels de gestion des écuries par exemple. Le monde médical vétérinaire toujours à la pointe a vu lui aussi se développer des applications très spécifiques, dont une des plus anciennes est l’identification par transpondeur, ainsi que des services de surveillance des paramètres santé des chevaux. Tout un monde d’applications s’est développé au service de l’équitation avec des services destinés à l’optimisation de la technique et des performances sportives avec des techniques de vidéo et des services de prise de mesure embarqués sur le cheval. Enfin, la sécurité des chevaux s’est vue améliorée par une offre numérique sur la surveillance d’une part et sur les clôtures connectées d’autre part. Cela permet au propriétaire d’être plus serein et d’intervenir immédiatement voir en amont en cas d’incident sur l’environnement du cheval. Cette liste des services numériques n’est pas exhaustive et c’est un secteur en plein développement qui ne cesse de nous surprendre.

Le cheval et le numérique

Quel numérique directement au service du cheval ?

Si le nombre de services connectés s’est considérablement développé, force est de constater que la très grande majorité sont plus des services aux cavaliers ou aux personnes en général qu’au service du cheval directement. En effet, le cheval n’est évidemment pas directement demandeur de services connectés, il faut donc s’en référer à ses besoins pour proposer des services vraiment utiles. Les principaux besoins du cheval sont alimentaires et sociaux. Il est aussi des besoins spécifiques pour certains chevaux souffrant de pathologies particulières comme des pathologies respiratoires se type emphysème ou des fourbures chroniques.

Le cheval et le numérique

L’écurie active centrée sur le bien-être du cheval

Le principal besoin qu’un service connecté permet de remplir chez un cheval est tout d’abord le besoin alimentaire avec une ration individualisée d’une part et idéalement distribuée sur la durée d’autre part, c’est-à-dire fragmentée sur la journée. C’est la fonction des automates de l’écurie active. Suite à une reconnaissance individuelle de chaque cheval, ils permettent de distribuer un rationnement personnalisé et fractionné qui correspond exactement au rythme d’alimentation naturel du cheval.

L’image d’Épinal du bien-être chez un cheval est souvent celle de la verte prairie dans laquelle le troupeau mange une herbe abondamment disponible. La réalité est bien différente pour un certain nombre de chevaux atteints de pathologies de type fourbure ou SME pour qui l’accès à l’herbe constitue un risque majeur et dont l’accès à la prairie ne peut se faire que sous surveillance et à certaines périodes de l’année. La régulation de cet accès par une porte sélective est une réelle avancée permise par le numérique et directement au service du cheval. En effet, cela permet à des chevaux atteints de ces pathologies de conserver une vie sociale avec leurs congénères et même d’accéder à une variabilité alimentaire supérieure sous surveillance. Un vrai confort de vie.

La surveillance

La numérisation de notre environnement nous donne l’habitude de contrôler et quantifier beaucoup de paramètres du quotidien liés à la santé (activité physique, applications de coaching, etc.). Si l’utilité de certaines peut légitimement être questionnée, pour le chef d’écurie, connaitre en permanence la consommation alimentaire de chaque cheval de son troupeau est pouvoir intervenir au plus tôt en cas d’anomalie sur un des paramètres d’un cheval constitue à la fois un gage de sérénité et la certitude d’une qualité supérieure de service rendu à sa clientèle.

Le cheval et le numérique
Le cheval et le numérique

L’écurie active au service du chef d’exploitation

Avoir en permanence et directement sur son smartphone une vision globale et des alertes paramétrées sur le niveau d’ingestion de la ration de chaque cheval constitue un bénéfice significatif pour le chef d’exploitation. En plus d’une surveillance facilitée de ses protégés, il gagne du temps sur des taches qui ne génèrent pas de valeur ajoutée pour être plus au contact de ses chevaux et développer ce que le numérique n’est pas encore en mesure de nous apporter :  la qualité de la relation avec nos chevaux.