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Rénovation de sols équestres

Malheureusement pour les centres équestres et les écuries, le sol équestre n’est pas éternel. Soumis aux éléments, à l’érosion, à la herse, aux frottements de pieds des chevaux et à la dégradation par la matière organique, ils ont tôt ou tard besoin d’une rénovation. Cette rénovation est l’occasion de faire le point sur les paramètres fonctionnels ou dysfonctionnels de la carrière et de procéder à une amélioration pour un sol plus confortable, performant ou demandant moins d’entretien. Nous allons décrire quelles ont les causes des dégradations du sol qu’il faut d’abord constater pour établir un diagnostic du sol équestre avant d’envisager les solutions techniques et les travaux de réalisation.

  1. Déterminer la(es) cause(s) de la dégradation

  • La cause classique et normale de dégradation des sols équestres est l’usure et la perte du sable. Elle résulte de l’érosion éolienne et ainsi que de celle liée à la pluie. Elle est également la conséquence du frottement des pieds des chevaux sur les grains de sable. Petit à petit, les fers usent le sable et provoquent également le frottement des grains entre eux. Ces derniers deviennent de plus en plus petits et de plus en plus ronds de telle sorte que la texture du sol change. La proportion de fines (éléments de taille inférieure à 63 µ) augmente, le sol devient moins perméable et plus poussiéreux. Bref, si on analyse le sable de la carrière et qu’on le compare à ce qu’il était lorsqu’il était neuf, cela n’a plus grand-chose à voir, il est temps d’en changer.
  • Une surface hétérogène traduit soit un défaut d’homogénéité de la couche de travail soit une altération de la portance de la fondation avec par exemple une remontée d’argile. Si la carrière n’a pas été réalisée sur une plateforme stable, c’est souvent le cas.
  • Un drainage insuffisant est insuffisant à partir du moment où il ne permet pas une utilisation de la carrière dans l’heure. Si un particulier peut faire abstraction de cette indisponibilité, une écurie professionnelle qui vend une prestation d’utilisation des installations doit impérativement fournir des aires d’évolution utilisables en permanence.

  1. Établir un diagnostic de ce qui est à conserver / changer / modifier

Le tableau suivant permet de n’oublier aucun élément et servira de support au diagnostic global de l’aire d’évolution

Élément État Question à se poser Réparer, conserver ou changer
Lice / Pare- bottes Bon état ou partiellement effondrée Tiendra-t-elle encore 10 ans ? Si certains poteaux commencent à faiblir, les autres vont suivre, mieux vaut changer
Portail État général, fonctionnement, loquet de fermeture Est-il suffisamment sécuritaire (en continuité avec la lice) ? Réparer est souvent possible
Bordure Si elle commence à pourrir par endroits, le reste va suivre. Tiendra t-elle encore 10 ans ?

Attention aux traverses de chemin de fer interdites dans les établissements recevant du public

Elément soumis à l’humidité et qui retient la couche de travail, il vaut mieux la changer en cas d’hésitation
Couche de travail Réaliser des sondages sur toute la carrière pour mesurer l’épaisseur restante de couche de travail.

Présence de poussière

Présence de beaucoup de matière organique

Remontée de cailloux

Une épaisseur de 8 cm est la limite en dessous de laquelle une intervention s’impose.

Si le sable est-il trop pollué ?

Le sable génère-t-il trop de poussière ?

Comment est gérée l’interface fondation / couche de travail ?

 

Sable propre : à conserver.

Évacuer un sable trop pollué ou trop poussiéreux.

Drainage Présence / Efficacité Le drainage est-il efficace ?

L’eau rejoint elle les drains ?

Les drains sont-ils colmatés

Rénover un dispositif de drainage s’il est bouché. En analyser la pertinence
Fondation Plateforme plane et homogène ?

Zones de consistance différente

Réaliser des sondages dans les zones douteuses

Sur quelle fondation la carrière est-elle installée ?

Une reprise partielle de la fondation est-elle à envisager ?

Purger les éventuelles poches d’argiles

Reprendre les zones peu portantes avec un concassé 0/20 ou 0/31.5

Arrosage Présence, état de fonctionnement L’arrosage est-il homogène ?

Quelle est la consommation /cout de l’arrosage ?

Rénover l’installation d’arrosage

Opter pour un sol sans arrosage.

 

  1. Établir la liste des rénovations à entreprendre et déterminer les solutions techniques

A la suite du diagnostic, on établit une liste des solutions techniques à envisager. Si les réponses aux questions traitant de l’entourage et de la fondation sont en général assez évidentes, celles qui concernent la couche de travail sont en général plus complexes. En effet, elles doivent prendre en compte les disciplines pratiquées et l’intensité d’utilisation qui va varier de très intense dans un club ou pour une carrière de concours à moyenne pour une écurie de propriétaires jusqu’à faible pour une structure privée de dimensions modestes.

  • La qualité du sol en sable résulte de l’interaction du sable et de l’eau. Si l’arrosage ne peut être amené de façon suffisante et régulière, il faut se poser la question de passer sur un sol nouvelle génération sans arrosage. Ces nouveaux revêtements conviennent parfaitement à une utilisation pour l’instruction, les poney-clubs ou les écuries de dressage. Dans les écuries de CSO, le sol en microsable arrosé reste la référence.
  • Si le sable en place n’est pas trop pollué, il peut être mélangé à de l’Amortimix pour donner un revêtement d’excellente qualité qui va se satisfaire de l’eau apportée par la pluie la plupart du temps.
  • Si le sable de couche de travail est poussiéreux ou trop pollué, il vaut mieux le changer intégralement et passer sur de l’Amortisol (revêtement en feutre sans arrosage) ou un sable neuf pour les pistes de CSO.
  1. Réaliser les travaux

La remise à niveau d’une carrière dont les attentes techniques sont modérées est tout à fait réalisable avec une équipe motivée même si elle est peu expérimentée. C’est le cas des rénovations avec Amortimix ou Amortisol. La mise en œuvre demande peu de technicité à condition de suivre les recommandations du fabricant. Un peu de bon sens, de l’huile de coude et la bonne humeur suffisent. Par contre, pour les carrières à forte fréquentation ou les terrains de concours pour lesquels les attentes techniques sont très importantes, il est fortement recommandé de faire appel à une entreprise réellement spécialiste des sols équestres. Le choix des matériaux et leur mise en œuvre demande habitude et précision. Dans le cadre de grosses structures ou de marchés publics, le recours à un maitre d’œuvre spécialisé est de coutume mais pour des structures privées les fabricants de sols équestres de haut niveau garantissent leurs résultats par leur savoir-faire.

Les cavaliers sont devenus, à juste titre, de plus en plus exigeants avec la qualité des sols équestres au fur et à mesure que les équipes de scientifiques et de vétérinaires ont mis en évidence l’impact de la texture du sol sur l’appareil locomoteur des chevaux. Si la technicité des sols de compétition est importante pour établir les performances, les sols d’instruction ou de travail sur le plat sont beaucoup plus simples à réaliser avec les nouvelles solutions techniques disponibles sur le marché. Une souplesse uniforme permet dans ce cas de préserver les membres de chevaux et de rénover sa carrière soi-même à moindre frais. Il faut alors établir un diagnostic clair pour prendre les bonnes décisions techniques

 

EN SAVOIR PLUS SUR LE REVÊTEMENT DE SOL AMORTISOL

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