Pierre Fleury est l’artiste équestre français qui a le vent en poupe. Sa carrière a connu un démarrage éclair grâce à ses prestations dans le programme TV « La France a un Incroyable Talent» dans lequel il a fait la démonstration de la qualité de sa relation avec ses petits chevaux Highland dans des numéros en liberté originaux et pleins de poésie. Fidèle à cette race, il a aujourd’hui agrandi la troupe et ses numéros et présentation comptent jusqu’ à 6 chevaux travaillant en liberté. Il partage aujourd’hui son temps entre les spectacles aux quatre coins du monde et le coaching en animant en France et à l’étranger des séminaires essentiellement tournés vers le travail en liberté et la résolution de problèmes que certains cavaliers peuvent rencontrer avec leur monture.

Un mode de vie qui génère la confiance.

Les Highland de Pierre Fleury sont de petits chevaux rustiques d’un modèle plutôt compact et solide leur tempérament assez froid. Afin de leur apporter un cadre de vie qui optimise leur bien-être et surtout de bonnes relations entre les membres de la troupe, Pierre Fleury héberge ses chevaux en groupe et en extérieur avec une alimentation exclusivement composée de fourrage. L’hébergement en groupe, c’est toujours le premier pas vers l’écurie active. Pierre Fleury est un fervent défenseur de ce mode de logement qu’il a découvert aux Ecuries de Lisors installées à seulement quelques km des siennes. Avec ce type de conduite, Pierre atteint parfaitement son objectif de chevaux bien dans leur tête et biens dans leur troupeau. Le principal défaut de ces chevaux reste la gourmandise.

Le râtelier Durapoly

Une bonne gestion de l’alimentation

Comme ces chevaux ont une tendance naturelle à l’embonpoint et qu’ils ont une activité assez soutenue pour encaisser l’entrainement et les spectacles, les chevaux doivent garder la ligne. C’est pour cela que Pierre Fleury cherchait une solution pour réguler leur consommation de fourrage.

Les objectifs étaient les suivants :

  • permettre un accès permanent au fourrage pour ne pas créer de tensions au sujet de l’alimentation dans le groupe de chevaux.
  • Limiter la manutention du fourrage pour optimiser le temps de travail
  • Limiter la vitesse d’ingestion du fourrage pour réguler la consommation
  • Limiter le gaspillage.

La solution la plus simple qui a été testée est celle du filet à foin

Effet du filet petites mailles

Filet à foin a tout d’abord été testé sans râtelier. Un modèle à mailles de 3 cm a été choisi pour diminuer de manière significative la préhension du foin. Comme les chevaux sont tous pieds nus, l’utilisation sans râtelier ne présentait pas de risque. Le foin a été consommé à volonté et la consommation de foin a rejoint les volumes jusqu’alors consommés avec une distribution manuellement contrôlée. Objectif atteint !

Par contre, le foin hors du râtelier était assez malmené notamment par conditions pluvieuses. Un râtelier a donc été ajouté pour protéger le fourrage

Effet du râtelier Durapoly

La botte ronde a donc été placée dans un râtelier Durapoly 4 éléments toujours sous filet petites mailles de 3 cm. L’accès au fourrage devient donc un peu plus compliqué pour les chevaux qui ont encore plus diminué leur consommation de fourrage jusqu’à atteindre une consommation insuffisante. Cela s’est traduit par une augmentation des signes de frustration et un peu plus d’agressivité entre les chevaux. Rien de bien méchant certes, cela pourrait rester un détail pour certains, mais pour Pierre Fleury, la bonne ambiance du troupeau est primordiale donc cette solution n’est pas satisfaisante.

Il va donc tester le filet de mailles 4,5 cm dans le râtelier Durapoly. D’une part, cela permettra de continuer à protéger le fourrage et d’autre part cela contribuera à réguler le fourrage à la vitesse qui convient pour ce groupe de chevaux.

De manière générale, l’utilisation de filet de slowfeeding est une excellente solution pour limiter le gaspillage et réguler la vitesse de consommation du foin. L’expérience montre aujourd’hui que cette vitesse est régulée non seulement en fonction de la taille des mailles, mais également en fonction de l’accès comme nous le montre cet exemple.. Cela dépend également de la rigidité et de la longueur de fibres du fourrage. Et enfin, cela varie évidemment en fonction du gabarit des chevaux ou des poneys. Ceux qui ont une plus petite bouche vont généralement arriver à mieux tirer le foin à travers les mailles. Sur ce dernier point, il semble que la variabilité entre les chevaux soit assez importante. En effet, les plus malins tirent une fois de plus leur épingle du jeu.