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Protégez vos chevaux des plantes toxiques !

La vie en box a certainement réduit l’instinct de sélection des chevaux, particulièrement en matière d’alimentation. Ce qui explique qu’ils peuvent consommer certains végétaux dangereux, voire mortels. Il est donc nécessaire de connaître les principales plantes toxiques qui peuvent pousser dans la prairie et son environnement.

ARBRES OU ARBUSTES POUVANT ÊTRE MORTELS

L’if

Feuillage, écorce et bois sont mortels.

Le cyprès

Moins toxique que l’if.

Le robinier ou fauxacacia

L’écorce est toxique, ne pas attacher le cheval à cet arbre.

Le laurier rose et cerise

Toute la plante est toxique. Attention à l’eau dans laquelle des feuilles ontmacéré.

Le cytise

Toutes les parties de cet arbre sont toxiques.

Le rhododendron

Petit arbuste dont les variétés ornementales sont les plus toxiques.

Le buis

Tout l’arbre est très toxique.

Le chêne (gland)

Feuille écorce et gland contenant du tanin.Très toxique en cas de forte consommation.

L’érable Sycomore

Identifié récemment comme mortellement toxique, l’érable sycomore doit disparaitre de l’environnement du cheval. Car l’ingestion de samares, ainsi que des plantules, peut être à l’origine de la redoutable myopathie atypique. D’autant que les samares peuvent voler très loin autour de l’arbre. A ne pas confondre avec l’érable champêtre qui est inoffensif. Pour le différencier, il suffit d’observer la forme des ailerons de leurs samares. L’angle fait par les ailerons des samares des arables sycomores, étant nettement plus fermé que celui des érables champêtres.

HERBACÉES SAUVAGE POUVANT ÊTRE MORTELLES

La cigüe aquatique

Odeur désagréable des feuilles froissées.

La digitale pourpre

Attention aux foins contaminés.

Le colchique

Toute la plante est violement toxique.

La prêle

Présente sur sol humide, elle peut être mêlée au foin.

La renoncule bulbeuse

Appelée bouton d’or, elle est surtout toxique lors de laformation des fleurs et des graines.

La fougère

Toxique surtout au printemps si elle est consommée sur une longue durée.

 

HERBACÉES SAUVAGES DANGEREUSES MAIS RAREMENT MORTELLES
La belladone Toute la plante est toxique.
Le lierre Perd sa grande toxicité en séchant.
L’aconit Grande fleur montagnarde violacée. Racine extrêmement toxique.
Le galéga Racine et partie supérieure toxique lors de la floraison.
L’euphorbe Toute la plante est toxique, attention si elle est mélangée au foin.
La moutarde noire Les graines toxiques provoquent des asphyxies.
La nielle des blés Les fruits renferment des graines très toxiques.
Le millepertuis L’hypéricine de la plante provoque la photosensibilisation.
Le séneçon de Jacob Intoxication à long terme par foin contaminé.
La mercuriale Normalement le cheval la refuse à l’état frais, mais elle peut être mêlée aufoin.
HERBACÉES CULTIVÉES DANGEREUSES
Le sorgho Par le cyanure qu’elle contient, la jeune plante est la plus toxique.
La nielle des blés En automne, le fruit renferme des graines noires très toxiques.
La vesce Surtout dangereuse pendant les années sèches.
Le ricin Grande plante contenant de la ricine très toxique.
Le lin cultivé Les graines sont toxiques sauf si elles sont cuites.

SYMPTÔMES D’INTOXICATION

Les principaux symptômes d’intoxication par des plantes toxiques correspondent à un état de faiblesse, des incoordinations de locomotion et d’équilibre. Le cheval peut également souffrir de paralysie, de troubles respiratoires et d’une augmentation du rythme cardiaque. Dans les cas graves, il est en proie à des coliques ou à des convulsions. Pour les plantes les plus dangereuses comme l’if, les symptômes peuvent apparaître dans la demi-heure qui suit la consommation, ce qui signe la mort du cheval. Pour d’autres, comme la fougère, les troubles n’apparaissent qu’après une, voire deux semaines de consommation régulière. En cas de doute, essayez de décrire au vétérinaire les premiers symptômes et leur heure d’apparition.

Présentation de Claude Lux

Géomètre topographe de formation, Claude Lux passionné par le cheval et tout son environnement, s’installe dans les années 80 en famille à la campagne, pour vivre avec ses chevaux. Cavalier de TREC à haut niveau, il pratique la longue randonnée en liberté. Pour être autonome en toutes circonstances, il apprend à tout faire par lui-même. A cette époque, il n’existait pratiquement aucune documentation sur les clôtures, les pâtures, la construction des boxes, les dépannages en bourrellerie ou en maréchalerie …. Homme-orchestre des métiers du cheval, il se met à l’écriture et divulgue au fil du temps toutes ses expériences et son savoir-faire dans de nombreux ouvrages pratiques : plus de 60 à ce jour. Il dirige également des collections aux éditions Vigot. Cocréateur du magazine Cheval Pratique, il rédige actuellement des articles dans Cheval Magazine. La participation à de nombreux salons lui permet également de rester au contact des propriétaires de chevaux, pour partager ses expériences et repérer leurs besoins avec une attention particulière pour le bien-être du cheval et la rationalité de ses installations.
Toujours ouvert à la nouveauté, sa longue expérience et ses nombreuses parutions font de lui un expert reconnu.

 

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