Les hommes de chevaux ont aujourd’hui intégré les aires d’évolution comme outils de travail de l’écurie. Ils préservent la motivation de leur cheval en l’entraînant sur des surfaces confortables… Et quoi de plus agréable pour le cavalier que de monter sur une carrière accueillante ?
DIMENSIONNEMENT DES AIRES D’EXERCICE
Carrière
Si une carrière de dressage mesure 40 x 20 ou 60 x 20, les carrières de CSO ne présentent pas de surface réglementaire mais des surfaces minimum recommandées : 80 x 50 pour les épreuves de jeunes chevaux dans le cadre de concours labellisés SHF. À la maison, il est difficile de s’entraîner efficacement sur moins de 2000 m² ; 2500 m² constitue un bon compromis pour un coût de réalisation raisonnable. De manière générale, on consultera les règlements spécifiques des disciplines envisagées (horse
ball, attelage, paddock, polo, etc.) pour programmer l’investissement des aires d’exercice. Enfin, on gardera en mémoire que pour l’organisation de compétitions, un terrain de concours avec un sol de qualité irréprochable doit être accompagné d’un paddock dont le sol sera 10 fois plus sollicité que celui de la piste de concours (détente de 30 à 45 min pour une épreuve de 3 min en CSO). Ses dimensions devront permettre l’évolution d’un nombre suffisant de cavaliers. Une largeur de 30 m est appréciée pour aborder les obstacles d’échauffement sur une courbe de 20 m de diamètre. Ne pas descendre en dessous de 25 m.
A contrario, les carrières de dimension plus réduite sont appréciées pour l’enseignement aux cavaliers débutants et jeunes enfants qui ne contrôlent pas encore bien leur monture et qui ne sont, de cette façon, jamais trop loin de leur enseignant.
Manège
On dit toujours que c’est la largeur du manège qui coûte cher puisqu’elle est liée à la longueur des fermes de la charpente.
Un manège de moins de 18 m de large et 30 m de long conviendra à l’enseignement sur poney mais sera difficilement praticable par des cavaliers à cheval. Dans les régions froides ou très ensoleillées, c’est une aire d’exercice très appréciée. Les nouvelles solutions de bardage à claire voix et de filets brise-vent garantissent une bonne aération et limitent la sensation d’enfermement. On construit de plus en plus de «carrières couvertes» qui protègent des vents dominants et des intempéries mais
conservent l’impression d’espace.
Rond d’Havrincourt
Inventée au début du XXe siècle par le comte Louis d’Havrincourt, cette aire d’évolution fait désormais partie des indispensables pour le dressage des jeunes chevaux au saut en liberté. Ses dimensions minimum sont de 15×30. 18 m est la largeur idéale. Au-delà, le cheval est trop loin du dresseur et la courbe plus large ne l’aide plus à se mettre en équilibre. Si l’on veut pouvoir faire sauter le cheval sur une ligne avec des barres ou des cavalettis de réglage, on optera pour une longueur d’au moins 36 m.
La difficulté majeure réside dans la qualité du sol qui est très sollicité dans le virage d’abord, à l’appel et à la réception de l’obstacle.
La lice et le portail de 2 m de haut devront prévenir toute tentative de sortie de l’enceinte. Opter pour une lice pleine peut aider la concentration des chevaux distraits mais va également augmenter le stress des plus grégaires. Dans ce cas, il est donc recommandé de surélever la lice pleine à 2m20. Une solution intermédiaire d’occultation de la lice par un filet brise-vent limitera la panique d’isolement chez les individus les plus inquiets.
Rond de longe
Plus utilisé pour le débourrage ou pour l’initiation des jeunes cavaliers, le rond de longe présentera les mêmes caractéristiques de sol que le rond d’Havrincourt. Sa lice devra correspondre à l’activité que l’on souhaite y développer, 1m80 à 2 m pour les débourrages, 1m20 pour un rond destiné à l’instruction.