Parcs & paddocks,

Choisir une clôture adaptée à mes chevaux

DÉFINIR LE PROFIL DE CLÔTURE ADAPTÉ AUX CHEVAUX

On définit d’abord le profil de la clôture en fonction du type d’animal. On gardera à l’esprit que des poneys déferrés, très poilus sur un sol sableux et sec sont bien moins «conducteurs» qu’un cheval ferré au poil fin sur un sol humide et limoneux. Chaque situation présente ses particularités qui doivent orienter l’éleveur dans ses choix.
Le tableau suivant donne les recommandations de base pour définir le profil de clôture approprié.

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ADAPTER LA HAUTEUR DE LA CLÔTURE

Partant de cette base, on cherche à limiter le coût de la clôture qui dépend de sa hauteur, de l’espacement entre poteaux et du nombre de rangs.
Prenons le point du vue du cheval pour ajuster au mieux la solution technique. Quelle est la motivation qui va le pousser à tenter de franchir la clôture?
La grégarité, le comportement alimentaire et le besoin de locomotion sont les caractéristiques fondamentales de l’espèce qui vont entrer en jeu.

La grégarité

Les situations qui vont générer la plus grande pression sur les clôtures sont les séparations de chevaux qui ont l’habitude de vivre ensemble.
Les scientifiques ont montré que le stress d’isolement est celui que les chevaux supportent le plus mal. Ils sont très attachés à la présence de leurs congénères et notamment au fait de garder un contact visuel avec eux. Lors d’une séparation, les clôtures sont mises à rude épreuve. À l’inverse, il est inutile d’installer des lices au dessus d’1m30 pour des groupes de chevaux stables comme des chevaux d’instruction ou des poulinières.
Tout comme la séparation, le mélange de chevaux qui ne se connaissent pas peut générer une forte pression sur les clôtures. Dans ce cas, on mettra les animaux dans des parcs suffisamment grands et sans recoins afin que les subordonnés et les juvéniles puissent maintenir une distance suffisante avec les dominants et ne pas risquer d’être coincés dans un angle.
Enfin, le sexe des animaux à une influence. Certains entiers peuvent être «très chauds». Dans ce cas, le respect de la clôture électrique couplée à une clôture physique seront nécessaires. L’installation d’un conducteur à hauteur du nez avec des isolateurs écarteurs constitue une bonne force de dissuasion.

Le besoin de s’alimenter

Le temps passé à s’alimenter est une constante chez le cheval. En situation naturelle 65 à 75% du temps est consacré à l’alimentation. Plus que la quantité ingérée, c’est le temps passé à manger ou à rechercher la nourriture qui importe. Les parcs dépourvus de toute ressource alimentaires vont donc générer un stress. Après avoir essayé de grignoter ce qui peut l’être sous les clôtures, le cheval va compenser en grignotant les lices en bois. Les clôtures vont donc être d’autant plus sollicitées que la ressource alimentaire est rare. En pratique, fournir un filet à foin aux chevaux qui passent leur journée dans des paddocks sans herbe permet d’améliorer leur bien-être.

Le besoin de locomotion

En conditions naturelles, le cheval passe beaucoup de temps à se déplacer lentement tout en mangeant. Lorsqu’il vit au box, c’est un peu comme s’il accumulait toute cette énergie et qu’il la libérait lorsqu’on le lâche au paddock. Plus le cheval passe de temps dans son box, plus la clôture de son paddock de détente devra être sécurisée.

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Tout ce qu’il faut savoir
pour bien choisir et poser sa cloture